LA CATHÉDRALE SAINT ETIENNE DE METZ

Sur les origines de la Cathédrale Saint Etienne à Metz

Un haut lieu celtique.

Les médiomatriques peuple gaulois s’installèrent sur les rives de la Moselle et occupèrent tout le territoire vers 300 avant JC. Ils établirent leur capitale sur le sommet d’un oppidum qu’ils appellent vraisemblablement Diuoduri ou encore Divoduro selon les sources bibliographiques sur la langue gauloise.

Plus tard les romains leur attribuent le nom de Divodurum Mediomatricorum, progressivement jusqu’en 1330 la phonétique du nom médiomatrique devient médiomatrice   puis se raccourcit en « mettis » pour enfin se prononcer, Metz.

Metz est la capitale gauloise des Diuoduri qui évoquaient respectueusement l’endroit en le nommant « l’enclos divin ou la citée placée entre les eaux »

Ils y vénéraient la déesse des sources et des rivières certainement Damona ou encore appelée Bormana. 

C’est probablement à cet endroit que les chrétiens élevèrent la chapelle Saint-Etienne et son oratoire lieu où se dresse aujourd’hui la cathédrale Saint-Etienne.

Puis les cultes de Jupiter, Junon, Hercule et Mithra introduits par les romains sont attestés jusqu’au-delà du 3ème siècle à ce moment la présence chrétienne est encore timide est fragile.

Les édits de Constantin faisant du christianisme la religion d’état ne seront que très progressivement appliqués, il faudra encore attendre 2 à 3 siècles que les affrontements entre les différents courants chrétiens prennent progressivement fin dans la douleur.

Certes il est évoqué que Saint-Clément 1er évêque de Metz aurait édifié l’église de Saint Pierre aux Arènes dans la partie sud de la ville en dehors de l’enceinte pour y établir le siège épiscopal. 

Or en cette période l’extraordinaire prévalait dans l’esprit de la population c’est donc en toute cohérence avec la pensée du moment que cette église fût placée au centre de l’amphithéâtre romain qui était paraît-il infestée de serpents.

De là naquît la légende du dragon qui fut appelé bien plus tard le Graouly dont l’origine germanique du nom viendrait de « graulich » càd grisâtre, sinistre ou macabre. Saint-Clément aurait vaincu ce dragon. 

Rappelons que le Dragon symbolise les 4 éléments l’air, l’eau, le feu et la terre puisqu’il vole, sait nager, crache du feu et vit sous terre à lui tout seul il évoque la nature dans ce qu’elle a de plus beau et de plus redoutable.

Dragons et sorcières tout comme les élémentaires de la terre ont souvent été mis en scène de façon redoutable dans des contes et légendes, ils auront entretenu la peur et nourri bien des superstitions dans l’esprit des gens. 

La gloire du vainqueur s’en trouve naturellement grandit et personne n’aura vu ni le dragon ni le combat pourtant tous reconnurent la victoire de Saint-Clément.

Plus tard en 451 Attila encore nommé le fléau de Dieu dévasta la ville. Les habitants avaient pourtant levé et renforcé la muraille d’enceinte, tous les biens des églises en extérieur avaient été déposés dans l’oratoire de la chapelle Saint-Etienne.

Un siècle plus tard Grégoire de Tours rappela combien la ville fut anéantie et que seul l’oratoire fut préservé. Hasard des combats ou miracle le bâtiment avait échappé aux assaillants car selon certains écrits le ravage était tel que des éboulements auraient caché l’accès à l’oratoire

 C’est tout naturellement que les survivants y reconnurent les signes d’un miracle. Les ruines furent progressivement redressées la chapelle fut élevée au rang d’église cathédrale.

Au 8ème siècle l’évêque Chrodegang fit la translation du siège de l’évêché de l’église Saint-Pierre aux Arènes vers l’église Saint-Etienne et y établit la maison épiscopale avec le chapitre.