Magnifique article sur Wikipédia qui coupe court avec ces légendes qui associent les Celtes aux Menhirs. Si vous creusez, il en va de même pour ces légendes qui relient de façon presque exclusive le celtisme aux seules traditions de Bretagne et d’Irlande.
Ceux qui s’inscrivent dans une quête païenne avec le souci de l’authenticité peuvent deviner le schisme qui se profile sur la transmission primordiale et l’authenticité des textes dont les sources irlandaises s’imposent à notre savoir :
- sur la mythologie du monde celte,
- le panthéon des Dieux,
- les légendes
- les religions gauloises
- les mots en usage
Ainsi la spiritualité qui appelle l’acceptation de principes réputés vrais, de fondements établis pour le culte et la pratique du rituel doit également s’accompagner de connaissances factuelles. En clair de s’instruire autrement que par les fables.
Merci à Wikipédia pour cet article qui relaie parfaitement toutes les études des historiens (historien au sens scientifique)
En Europe, les menhirs constituent l’une des formes caractéristiques du mégalithisme au Néolithique jusqu’à la fin du Chalcolithique. Jusqu’à récemment, les menhirs sont associés à la culture campaniforme qui occupait l’Europe à la fin du Néolithique et au début de l’âge du bronze, entre 4500 et 2500 ans avant notre ère. Certains travaux récents sur les mégalithes de Bretagne suggèrent une origine plus ancienne, jusqu’à 6000 ou 7000 ans avant notre ère[2].
Quasiment rien n’est connu de l’organisation sociale et des croyances des populations ayant érigé les menhirs. Aucune trace de leur langue n’est parvenue jusqu’à notre époque ; cependant, nous savons qu’ils enterraient leurs morts et pouvaient cultiver des céréales, produire des poteries, des outils de pierre et des bijoux. Identifier l’utilisation des menhirs reste entière spéculation. Toutefois, il est probable que certains usages impliquent des rites de fertilité et des cycles saisonniers.
La culture populaire a souvent associé les menhirs aux Celtes, ce qui est inexact puisque les menhirs existaient plusieurs milliers d’années avant l’arrivée des Celtes en Europe. Certaines pierres plantées à la protohistoire sont plus des stèles que des menhirs mégalithiques. En France, c’est le cas notamment du menhir d’Ensérune dans l’Hérault.
La fonction des menhirs n’est pas non plus connue. Au cours des siècles, il a été suggéré qu’ils avaient pu être utilisés par les druidespour des sacrifices humains, avoir servi de bornes territoriales ou comme éléments d’un système idéologique complexe, ou encore comme calendriers primitifs[3]. Jusqu’au xixe siècle, les archéologues ne possèdent pas une connaissance suffisante de la préhistoire et leurs seules références sont fournies par la littérature classique. Le développement de la datation par le carbone 14 et de la dendrochronologie ont fortement avancé les connaissances dans ce sujet.
Au Moyen Âge, les menhirs sont supposés avoir été bâtis par les Géants ayant habité sur terre avant le Déluge. De nombreux mégalithes sont christianisés par les chrétiens, notamment en sculptant le sommet en forme de croix ou des symboles sur leur surface. Dès le vie siècle selon la Vita prima sancti Samsonis, saint Samson aurait gravé une croix sur un menhir autour duquel les Bretons d’outre- Manche s’adonnaient « par jeu » à des rites ancestraux (notamment la pratique des jeunes femmes désireuses de se marier de danser autour des pierres, de se frotter contre les blocs ou de s’asseoir dessus, leur symbole phallique étant associé à la fertilité)[4]. C’est principalement le XVIIIe, le XIXe avec l’invention de la dynamite et les remembrements du xxe siècle qui sont responsables des trois-quart des destructions[5].
On estime que sur les 50 000 mégalithes ayant été érigés en Europe de l’Ouest et du Nord, environ 10 000 subsistent à notre époque[6].
Vogesus 03/05/23