Souvent Vogesus est triste de voir ses pierres levées et ses menhirs renversés par les travaux forestiers. Or si l’homme occupe l’espace, Vogesus lui s’inscrit dans le temps car le temps prime sur l’espace.
Alors Vogesus vous offre une découverte en 4 minutes du domaine des pierres levées et de la Pierre de Sabba, un menhir fier d’exister.
Le chemin commence mal, certes le chemin forestier a été rendu carrossable pour le passage du grutier mais sur place les arbres sont déjà prêts à être emmenés. La vie s’arrête là pour eux.
Le sentier qui nous amène à la pierre de Sabba est rendu boueux par les roues des engins, de part et d’autres les pierres qui étaient encore debout il y a 3 ou 4 ans sont renversées.
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Les chiens sont très nerveux et boivent beaucoup, ils sont presque difficiles à supporter et l’ambiance semble électrique. Pourtant le ciel est clément, il fait juste bon, le soleil se montre entre les nuages.
Un indice, les oiseaux ne chantent pas.
Certainement que les arbres conscients du danger qui les menace envoient leurs messages aux alentours. Vous savez que les arbres parlent par les parfums qu’ils peuvent transformer jusqu’à rendre l’environnement toxique pour leurs agresseurs. Mais ces attaquants sont d’une autre trempe car ils se nourrissent de diesel et colorent les flaques.
Les chiens le sentent…
Nous sommes seuls, où bien il y a des observateurs qui sont cachés et nous voient passer sans se manifester. Nous choisissons d’être seuls, c’est mieux.
Enfin l’atmosphère change, la résonnance du lieu devient plus supportable et c’est maintenant que Vogesus vous invite à regarder la vidéo.
Si vous prenez soin de bien regarder les images vous verrez que la main de l’homme est passée sur les pierres et les a façonnées. Certes le temps y a ajouté sa touche mais les formes ne mentent pas, des cercles, triangles.
Il en est ainsi des pierres à cupules et des pierres votives qui sont parfaitement triangulaires comme une barre de chocolat à la différence près qu’elles sont emballées de mousse.
Parfois en retirant la mousse vous pouvez encore distinguer le signe de la déesse mère, Gaïa, la terre. Par pudeur nous regarderons sans toucher nous laisserons aux chiens la liberté d’entrer en contact.
Et puis ce menhir que l’on voudrait celtique alors qu’il remonte à l’époque des peuplades mégalithiques que les Druides ont ensuite reconnu comme lieu de culte. Plus tard les rumeurs rapportaient des pratiques de sorcellerie pour effrayer cette France païenne, il fallait bien les habiller de mal.
Aux cultes, aux légendes succède la gestion de la forêt alors il faut dégager pour travailler.
Si la pierre tombe, les dieux demeurent.
Quand les engins passent, ils n’emmènent que l’espace et Vogesus demeure.
Bien que… petit pincement à les voir disparaître… car nous aimerions tant que le lieu demeure et en cela nous restons des hommes inscrits dans l’espace.
Peut être qu’un jour un historien de renom, un tant soit peu poétique, et païen surtout, écrira l’histoire des pierres dans les livres d’écoles.
Et que de cette histoire un autre scientifique, païen toujours, rendra la chose si évidente que les lieux seront enfin protégés comme pourrait l’être une chapelle du XIème siècle. Ma foi la forêt est si belle et souvent enlaidie.
Mais voilà il n’y a de menhirs que pour la Bretagne, le cliché est plus facile à enseigner, et, pour peu que les légendes disent que les Druides ont disposé les alignements de pierres vous serez devant un leurre.
Alors rendons aux pierres l’hommage qui leur dû car elles couvrent tout le continent et remontent à des temps bien reculés. Si vous ne le croyez pas, changez vos lectures et échappez vous du paradigme confortable si bien entretenu par notre société.
Nous sommes seuls, où bien il y a des observateurs qui sont cachés et nous voient passer sans se manifester. Nous choisissons d’être seuls, c’est mieux.
Parfois en retirant la mousse vous pouvez encore distinguer le signe de la déesse mère, Gaïa, la terre. Par pudeur nous regarderons sans toucher nous laisserons aux chiens la liberté d’entrer en contact.