Le montre-cul et les Templiers.
Sur le tympan de la façade occidentale vous rencontrerez le montre-cul, les Strasbourgeois l’appellent habituellement le bloss-arsch, passez-moi la traduction je vous en remercie « cul qui souffle » Cette expression expliquerait pourquoi il y a toujours du vent autour de la cathédrale, encore qu’une d’autre légende rapporte que le diable jaloux de la beauté de la cathédrale n’arrêterait pas de tourner tout autour. Dans cette histoire le diable remplace, Vogesus, le dieu des Vosges qui n’aurait pas supporté que les pierres de grès lui aient été subtilisées pour la gloire d’un autre dieu.
Le montre-cul se présente sous des aspects plutôt insolites que je vous laisse le soin de découvrir. Vous remarquerez que l’anus prend la forme d’une étoile à cinq branches, suivons cette piste qui peut être nous permettra d’entrevoir une autre interprétation, en relation avec les sociétés secrètes et les Templiers.
Lors de leur jugement les Templiers étaient accusés de blasphème. Il était dit qu’au moment de la réception dans l’ordre les novices suivaient un rite initiatique dans lequel ils adoraient des idoles, reniaient les sacrements, urinaient sur le crucifix et embrassaient la base de l’épine dorsale du Chevalier devant les recevoir. Le novice devait ensuite porter le baiser sur le nombril puis sur la bouche. Des pratiques qui devaient les convaincre d’hérésie et de rejoindre l’enfer pour l’éternité.
Pour ceux qui préfèrent écouter plutôt que de lire vous pouvez ouvrir le fichier MP3
Les accusations étaient suffisamment impressionnantes pour mobiliser la foule contre les Templiers et accorder tous les crédits utiles au jugement rendu par le Tribunal. Voilà aussi de quoi satisfaire l’esprit de la rue, de madame et monsieur tout le monde.
Il est vrai que de parler d’énergie peut ne pas trouver d’écho favorable à toutes les oreilles. Les Templiers étaient très certainement en quête de spiritualité et ne devaient certes pas s’adonner à de telles pratiques. Comme bien de sociétés initiatiques ils utilisaient le voile des symboles pour retirer du regard des profanes toutes les vérités qu’ils découvraient.
Si la réception du novice laissait supposer une montée d’énergie ou une disposition à recevoir l’esprit, il devient évident de parler de verticalité. Un état qui fait de l’homme un trait d’union entre la terre et le ciel, l’homme étant comme une colonne d’énergie à l’image de l’arbre cosmique.
Le montre-cul est placé au pied du chaudron du jugement aux côtés d’Adam et Eve tout à proximité de Christ en croix. Ainsi le novice est dûment mis en responsabilité, à lui d’écouter la mise en garde et d’engager sa quête pour ce qui est attendu de lui ici bas.
Oui tout le monde n’est pas en capacité à entendre et à admettre cela et le lecteur pourra mesurer toute la distance entre le profane et l’initié. Alors creusons un peu.
Sur quelle piste peuvent nous emmener ce que recouvre symboliquement l’anus, le nombre 5 et cette étoile que nous pouvons deviner…
Considérons le sacrum à la base de l’épine dorsale, positionné derrière l’anus, composé de cinq vertèbres sacrées, dénommées par la lettre S : de S1 à S5. Ces cinq vertèbres sacrées sont soudées à l’âge adulte et ne forment plus qu’un seul bloc appelé sacrum. Nous constaterons que le mot sacré prend une tournure toute particulière et qu’il sera repris dans plusieurs traditions ésotériques pour ce même os, au passage nous retiendrons la permanence de la présence du nombre 5 avec les 5 vertèbres etc.
– Dans les systèmes spirituels orientaux. Le premier chakra appelé racine est à la base de la colonne vertébrale à partir duquel montent successivement les autres chakras jusqu’au lotus. Les cinq autres chakras correspondent respectivement, dans l’ordre ascendant, aux organes génitaux, au plexus solaire et au nombril, au cœur, à la gorge, au troisième oeil. Les chakras sont associés à des enveloppes d’énergies subtiles.
– Dans le système tibétain. La kundalini ou Energie primordiale monte par la base de la colonne vertébrale et parcourt les 5 lotus pour les vitaliser en énergie dès lors que la Lumière apparaît dans la tête signifiant ainsi l’importance d’une verticalité entre terre et ciel.
– Dans la kabbale, système hébraïque. Le sacrum est appelé Luz ou amande il est associé à une entrée d’énergie de l’arbre séphirotique et la lettre HÉ de l’alphabet hébraïque a la valeur 5, lettre qui signifie le mot souffle. Les 5 vertèbres soudées entre elles peuvent être associées aux cinq doigts de la main qui réunis forment la lettre Yod dont la valeur est 10. la réduction de 10 est 1 c’est à dire l’Un, le Tout, l’Unique. Voilà à nouveau une relation évidente d’une montée en énergie depuis le sacrum vers le haut. C’est le souffle du monde qui met en lien anus et bouche.
– Dans l’ancien testament. (Genèse 35.6-7) Luz est assimilé à Bethel. 6 Jacob arriva ainsi à Luz dans le pays de Canaan, c’est-à-dire Béthel, avec tous ceux qui l’accompagnaient. 7 Il y construisit un autel et il appela cet endroit El-Béthel, car c’est là que Dieu s’était révélé à lui lorsqu’il fuyait son frère. Or il y avait à Bethel un amandier dont le tronc duquel il y avait un trou et la légende rapportait que celui dont la foi lui permettait de s’y introduire rejoindrait le paradis.
Voilà de quoi nourrir l’aspiration de bien des Templiers.
En conclusion je me permets de citer Annick de Souzenelle « Il entrera dans la dimension du Dieu qu’il est en puissance » et donc à chaque homme de se mettre en disposition de recevoir l’esprit.
Vogesus le 15/08/2017
© Vogesus 2020