L’ART DES BATISSEURS

L’art des bâtisseurs, la géométrie sacrée

 Vous ne regarderez plus jamais une église comme auparavant.

La portée de la pensée des bâtisseurs nous dépasse car elle est à la croisée de sciences que nous n’osons plus associer, peut être en avons nous perdu le sens ou sommes-nous devenus trop rationnels.

art-des-batisseursLe sacré se manifeste dans tous ces secrets et aucune décision ne sera prise sans une réponse divine quand au choix du lieu, la dédicace de l’édifice, son orientation et la mesure qui sera utilisée dans sa construction.

La plan au sol commence par un point sacré sur lequel sera planté un gnomon. Par l’effet du soleil se révèlera l’empreinte laissée par le « doigt de Dieu » puis le Bâtisseur tracera le premier carré dont le côté passe par le point sacré.

Le chemin du pénitent sera déterminé par la destination de l’édifice. Alors seulement et très progressivement la nef et le transept se révèleront sur le plan.

L’équerre, le compas et la corde à nœuds seront les principaux instruments pour tracer le plan et pour reporter les justes proportions comme le faisaient les bâtisseurs.

L’Art des Bâtisseurs

Le Moyen-âge est souvent perçu comme une période obscure sauvée par la Renaissance.
Si l’an 1000 a été le théâtre de grandes interrogations il marque aussi l’avènement de nouvelles technologies, l’émergence d’une nouvelle société et l’époque florissante pour la construction des édifices religieux.

En ces temps la tradition orale était de rigueur avec une transmission du savoir entre des initiés qui s’inscrivaient dans l’art sacré. Les historiens préfèrent souvent les écrits à l’oralité afin de construire leur démarche sur une argumentation étayée. Les écrits relatent autant des faits importants que des banalités et permettent la rédaction de l’histoire alors que les informations transmises oralement sont susceptibles d’interprétation. C’est très logiquement que l’oralité peut-être observée avec prudence.

Nous allons tenter de recouvrer la pensée de ces bâtisseurs dont près de 30 générations d’hommes nous séparent. Pour y parvenir nous devrons désapprendre à réfléchir en dehors du modèle cartésien dans lequel nous avons été modelés.

Le mode de pensée vers lequel nous allons nous diriger sera à la fois plus intuitif et fera appel une approche interdisciplinaire mêlant par exemple l’astronomie à l’astrologie ou encore les nombres aux symboles.

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Dans une perspective du tout sacré nous devons considérer que l’univers fonctionne par association d’idées tout en se conjuguant aux grands courants philosophiques et religieux de l’époque.

Les savants du Moyen Âge s’appuyaient sur les notions générales du système de Ptolémée deuxième cycle après J.-C. qui présente notre globe comme le centre du monde et autour duquel évoluent une série d’orbes parfaitement circulaire.

Ainsi tournent autour de la terre, la Lune, Mercure, Venus, Soleil, Mars, Jupiter, Saturne. Les autres astres ne furent découverts que par la suite

systeme-solaire-jourEn plaçant ces astres de façon dextrogyre sur un cercle vous pourrez reconstituer les jours de la semaine en suivant les flèches en partant de la Lune puis vers Mercure, Vénus etc.

Avec ce modèle vous aurez construit un heptagone qui référence au nombre sept.

Avec cette transition nous pouvons aborder le symbolisme associé aux nombres dont voici une entrée en matière.

Le nombre sept : c’est d’une étape de la vie, celle d’un homme qui souhaite parvenir à la plénitude spirituelle ainsi 7 plus 3 donnera 10. L’association du sept au trois exprime le désir une action divine.

Le nombre six : souvent associé à l’étoile de David est l’hexagramme qui exprime la complémentarité entre la descente du divin et la montée de l’humain.

Le nombre de cinq : le pentagramme ou l’étoile à cinq branches représente l’homme et la matérialité. L’association de 4 + 1 donne le nombre cinq. Quatre étant la matérialité dans laquelle s’investit l’Esprit conférant ainsi à l’homme une image divine

Le nombre quatre : c’est la matérialité qui symbolise les éléments (terre, eau, feu et air) et les quatre points cardinaux ainsi que les cycles de la saison. Déjà les Grecs considéraient que le nombre 4 contenait les nombres qui régissent l’univers tout entier 1 + 2 + 3 + 4 =10

Le nombre trois : est un nombre triangulaire par essence qui fait une allusion directe à la Trinité et donc à l’action divine. Le trois devient un élément d’équilibre car en ajoutant une unité au nombre deux ils se place en opposition à la division.

Le nombre deux : c’est la dualité, l’opposition, la division, la séparation. C’est également le blanc et le noir. Le nombre deux symbolise la femme et la mère.

Le nombre un : c’est le Tout, l’unité, le centre. Le nombre est associé à l’image de Dieu.

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